Ceux qui ont voyagé hors du Canada l’ont sans doute déjà constaté: à l’étranger, on devient ambassadeur de notre pays. Assez rapidement, en jasant avec les gens ou en lisant les journaux, on finit par savoir ce qu’on pense de nous, réellement. Et cela varie d’un pays à l’autre.
Que pensez-vous qu’on pense du Canada? Un pays pacifique qui envoie des casques bleus? Une terre d’accueil pour les immigrants?
Pas toujours.
D’abord, la plupart des gens ne font pas la distinction entre le Canada et les États-Unis. À part le climat peut-être. Grosso modo, ce sont deux pays riches qui ont des politiques de droite.
Depuis janvier 2009, le Canada impose un visa d’entrée aux Mexicains. Paperasses, bidous, entrevues… tout pour leur compliquer la vie. On se l’ai fait reprocher plus d’une fois…
Au Pérou, le Canada exploite plusieurs mines sans l’accord de la population qui en a mare de voir un pays intrus s’accaparer toutes leurs richesses pour des peanuts, en plus de polluer leurs rivières. Ils ont un gouvernement corrompu, et le nôtre visiblement en profite.
Les bonnes actions aussi ont ses retombées. Au Guatemala, le Canada a initié quelques projets d’aide humanitaire et les habitants en sont reconnaissants. Ils nous ont souhaité la bienvenue en nous serrant la main bien fort. Ils nous ont traité avec respect.
J’aurais aimé être fière de mon pays plus souvent, mais cela n’a pas été toujours le cas.
De retour au Canada
Les deux semaines passées chez la mère de Torrey en Alberta ont été les plus relaxes de ma vie. Journées en pyjamas, siestes quotidiennes, délicieux repas protéinés, partie de Scrabbles… rien de traumatisant. Du moins, jusqu’aux élections fédérales. Les résultats m’ont fortement ébranlés. Et je ne parle pas de la chute des libéraux. Les valeurs des Québécois diffèrent des autres provinces. Il y a plus que la langue et la culture; nous sommes profondément plus progressistes.
C’est en troquant ce paradis pour un autobus de 48 heures vers l’Ontario que j’ai réalisé à quel point notre société est régit par les lois. C’est frappant après avoir passé beaucoup de temps dans des pays plutôt décontractés. On les crée dans de bonnes intentions, mais les applique à la lettre, sans les adapter à la situation. On les remet rarement en question. Et pire que tout, elles priment sur le sens commun.
Un exemple? Dans une chaîne de fast-food ontarienne, on a refusé de remplir mon thermos de café. «C’est interdit. Je dois le servir dans un verre cartonné», m’a-t-on répondu. Ça crée un risque de propagation de microbes, paraît-il. Bravo l’environnement, microbes mon oeil! Il faut être parano et vraiment sous-estimer notre système immunitaire.
Nous avons repris la route, encore. De Toronto, nous faisons nos derniers miles (pour vrai) vers Montréal. Nous sommes passés au sud du lac Ontario. Nous avons été des touristes exemplaires et visiter les chutes Niagara avant d’aller chez nos voisins américains.
Nous avons eu deux belles journées de printemps. Les routes campagnardes de l’état de New York étaient colorées par des tulipes, des pissenlits et des arbres en fleurs.
Puis, la flotte. Nous avons affronter un vent de face ― rien de comparable à la Patagonie, je vous rassure! ― sous la menace constante d’un nuage noir au-dessus de nos têtes. Heureusement, nous avons encore été victimes de la générosité des gens. Nous avons fait de belles rencontres et dormi dans des lits douillets. C’est bon pour le moral de l’équipe!
On est à quelques jours de rentrer au Québec! C’est complètement fou! J’espère qu’on sera synchroniser avec le soleil…
À très, très, très bientôt! :-)
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