Pedaling South

L'expédition en vélo de l'Alaska à l'Argentine de Lucie et Torrey

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100 photos de la mer de Cortez – Mexique

March 30th, 2010 · 2 Comments

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Le Salvador: de la frontière à la capitale

March 29th, 2010 · 4 Comments

Après les frontières mexicaine puis guatémaltèque, nous étions prêts à affronter celle du Salvador, le pays le plus petit et densément peuplé de l’Amérique centrale. Nous sommes entrés par le village La Hachadura. Pas d’attroupement, pas de chaos, pas de directive incompréhensible, pas de voiture. Seulement quelques vélos. Au poste frontalier, trois sympatiques douaniers en uniforme nous demandent nos passeports. L’un d’eux lisait les numéros à son collègue qui les écrivait sur sa planche. Le troisième nous posait quelques questions. «Da donde? Alaska?»

Un peu plus loin, un changeur de monnaie, bien coiffé et tiré à quatre épingles, annonce sa présence en levant la main, poliment. Il calcule le taux de change de la journée et nous offre 33US$ pour nos quetzals en poche. C’est au-delà de ce que nous espérions!

Le Salvador aurait abandonné le colon pour adopter le dollar américain depuis 2001 afin de faciliter les transactions des grosses compagnies. Lors du transfert, tous les prix ont grimpé. Pour nous, ils demeurent encore très bas. Nous pouvons manger un bon repas pour moins de 2$ ou des pupusas à 0,30$ chaque – un genre de pizza-pochette fait de tortillas, de fromage et de fèves noires recouvert d’une salade de choux et de sauce tomate épicée. Mais pour un Salvadorien, pour qui le salaire minimum est de 150$ par mois, ça représente un peu plus…

Chaque personne que nous rencontrons nous avise d’être prudent, que le danger est partout. Selon wikipédia.org, il s’agit de l’un des pays les plus dangereux au monde avec plus de 16 000 homicides depuis juin 2004. Pourtant, encore une fois, nous tombons que sur de bonnes personnes. Je vais toujours me rappeler entre autres du Dr. Émilio. Torrey et moi mangions des céréales en bordures de la route quand ce monsieur arrive avec ses deux chiens. «Voulez-vous un Coca?» Impossible de refuser! Il pars aussitôt et revient avec une grosse bouteille de Coke, un bidon orange fluo pour le transvider, quatre paquets de biscuits Soda, une map du Salvador, puis quelques feuilles de papiers pour écrire les directives routières jusqu’à notre prochain stop. «Il n’y a peu de service pour les touristes, alors je dois m’en charger personnellement», nous dit-il en nous souhaitant la bienvenue.

Sur la route, les quelques longues montées n’ont rien à voir avec les murs guatémaltèques. Nous sommes redescendus en altitude et donc notre défi numéro un est le retour de la chaleur accablante. En plus, avril est le mois le plus chaud de l’année; le mercure oscille généralement entre 35 et 42°C.

Un après-midi, alors qu’il faisait au-dessus de 40°C justement, on s’est laissés tenter par  l’affiche promotionnelle d’un hôtel: 9,99$ la chambre incluant 2 breuvages gratuits. Douche fraîche, bières froides, air climatisé, grand lit douillet… tout était merveilleux jusqu’à ce qu’on reçoive un coup de téléphone à 1h du matin. «Ça fait huit heures que vous êtes ici, vous devez payer une autre 9,99$ si vous voulez rester», me lance la préposée. J’en reste bouche-bée! Je ne sais pas comment réagir. Est-ce que c’est la norme, ici, des chambres d’hôtel à l’heure? Pourquoi ne l’indique-t-il nulle part? Et si on refuse, quelqu’un viendra-t-il nous casser les jambes ou nous kicker out en plein milieu de la nuit? Au fur et à mesure que je  reprends mes esprits, la colère monte en moi. Ça n’a aucun sens! Je me mets à engueuler la dame. «Nous avons payé pour une nuit, nous ne payerons pas pour deux. Et ce n’est pas une heure pour réveiller les gens!», lui dis-je. Elle s’excuse en nous priant de quitter pas plus tard que six heure du matin. Bon, j’imagine qu’on peut faire ce compromis…

Nous sommes ainsi arrivés tôt en après-midi chez CESTA, notre premier partenaire Cyclo Nord-Sud. Edwin, le professeur de mécanique, nous fait le tour de la place. L’endroit est énorme! Les entrepôts sont bien organisés. Les jeunes étudiants entre 15 et 21 ans sont dociles; ils font l’inventaire. Quant à nous, nous avons notre propre chambre dans le dortoir, avons accès à Internet et mangeons de bons repas cuisinés avec amour chez la comedor du coin. Nous sommes arrivés juste à temps car tout le personnel et les apprentis quittaient le surlendemain pour leurs congés pascals de 10 journées pour la semana santa. Ici, au Salvador, Jésus est une star!

Edwin nous a fait visiter le centre-ville de San Salvador, qui est aussi le centre touristique, paraît-il. Ça tombe bien, car nous avions deux cartes postales à acheter. Le traffic y est dense, l’air pollué et les rues bondées de vendeurs de fruits et légumes, de DVDs, de vêtements et autres. La musique est cacaphonique; elle diffère à chaque commerce. Les petits restos improvisés boucanent. Une ville, quant à  moi, peu charmante. Partout, des affiches annoncent l’anniversaire des 30 ans de l’assassinat d’Oscar Romero, un prêtre qui dénoncait publiquement les abus des droits de l’homme de l’armée envers la population ainsi que les inégalités entre riches et pauvres. Romero est un héros national. Nous avons eu la chance de visiter son tombeau.

À la plaza principale, aux églises et au marché, je ne vois que des locaux. Aucun touriste au teint pâle déambule avec une caméra pendu au cou.

Edwin nous amène dans une papeterie et demande à voir les cartes postales. La dame va chercher un tabouret et grimpe dessus pour atteindre une boîte poussiéreuse en haut d’une étagère. Les images sont termes et doivent remonter aux années 1970. Décidément, le Salvador n’est pas une destination adaptée pour les touristes.

Nous sommes toujours chez CESTA. Après quelques jours de repos, nous étions prêts à rouler vers le Honduras, mais voilà que Torrey a attrapé un virus: fièvre, diarrhée et déshydratation. Au menu: eau salée, dodo et départ reporté à demain matin.

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Greetings From El Salvador’s CESTA: Cyclo Nord Sud’s Newest Latin American Partner

March 25th, 2010 · No Comments

(EN FRANÇAIS PLUS BAS)

Well, we’ve done it. After cycling over 11 000 km in six months across 5 countries, we’ve finally reached our first Cyclo Nord-Sud partner in Latin America: El Salvador’s CESTA!

CESTA, Amigos de la Tierra

CESTA (Centro Salvadoreño de Tecnología Apropriada) has been running a bicycle mechanics school for local youth since 1987. Bikes shipped from Cyclo Nord-Sud are used as learning tools for CESTA’s three-month training program. Each student gets to choose a bike at the end of the course. Afterward, repaired bikes are sold to the community at accessible prices to bring in the funds needed to run the school. Many of CESTA’s alumni find work in bicycle maintenance or open a small shop of their own with CESTA’s support.



CESTA’s mission is to encourage the use of bicycles in El Salvador as a non-polluting, affordable and convenient mode of transportation. They are a member of the international NGO Friends of the Earth, the world’s largest grassroots environmental network.

CESTA received two shipping containers full of bicycles from Cyclo Nord-Sud in December 2009.


Now it’s time to do your part!

Cyclo Nord-Sud has been around for over 10 years. Their mission is to help fight poverty in developing nations.

How? By sending used bicycles from Quebec to poor communities through partner organizations in the South.

Why bicycles? Why not just send money or food?

A bicycle is a valuable tool in places where vehicles and gasoline are beyond the reach of most and walking is the primary means of transportation.

A bicycle gives a person more mobility. Workers can go farther faster. Domestic chores like carrying food and firewood become easier and less time consuming. This leaves more time for education, family life and other interests.

Send this guy a bike!

DONATE!

We encourage you to make a donation to Cyclo Nord Sud.

More on How Cyclo Nord Sud Works:

Cyclo Nord Sud organizes several “bike drives” all over Quebec throughout the year. They collect used bicycles that are often one spring cleaning away from ending up in a landfill.

These bikes are brought to the Montreal warehouse, where they’re sorted, stacked and readied for their new lives in the South.

Containers are then loaded and shipped to partner organizations in developing countries. CNS sends about 10 containers per year.

A container fits about 450 donated bikes, along with extra parts and tools donated from local bike shops. The cost of processing and shipping a cargo container full of bikes is approximately $20 000.

Our fundraising goal is $20 000. What a coincidence!

To date, thanks to a few generous donors, we’ve managed to raise $2000. We’re still a long way from our goal, so please DONATE!

Cyclo Nord-Sud depends on private donations to operate.

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EN FRANÇAIS

Voilà! Nous avons roulé 11 000 km en 6 mois et ainsi fait le pont entre le Nord et le Sud. Nous sommes présentement au Salvador, chez notre premier partenaire en Amérique latine: CESTA (Centro Salvadoreño de Tecnología Apropriada).

CESTA, Amigos de la Tierra

Depuis 1987, CESTA dispense des cours de mécanique dans l’école qu’elle a fondé à travers le programme Ecobici. Les vélos envoyés par Cyclo Nord-Sud sont utilisés comme outils de travail lors des périodes d’apprentissage. Par la suite, la plupart sont vendus à un prix abordable à la communauté pour défrayer les coûts des opérations. La majorité des finissants créent un petit commerce qui leur génère un revenu.


La mission de CESTA est d’encourager l’utilisation du vélo au Salvador comme un moyen de transport non-polluant, abordable et pratique. L’organisation est membre dAmis de la Terre International, le réseau environnemental le plus large au monde.

CESTA a reçu deux conteneur remplis de vélo de Cyclo Nord-Sud en décembre 2009.

Maintenant, le temps de faire votre part!

Cyclo Nord-Sud a été crée il y a plus de 10 ans afin de combattre la pauvreté dans les pays en voie de développement.

Comment? En envoyant des vélos usagés du Québec aux communautés démunis à travers les partenaires du Sud.

Pourquoi des vélos? Pourquoi ne pas envoyer de l’argent ou de la nourriture?

Un vélo est un précieux outil dans les endroits où les véhicules et la gazoline sont inaccessibles pour la majorité de la population qui sont contraints à la marche comme principal moyen de transport.

Un vélo augmente la mobilité. Une personne peut se déplacer beaucoup plus rapidement. Cela facilite l’acomplissement des tâches domestiques comme le transport de la nourriture et du bois, ce qui laisse plus de temps pour s’éduquer, prendre soin de sa famille ou autres.

Send this guy a bike!

DONNEZ!

Nous vous encourageons à faire une donation à Cyclo Nord-Sud.

Plus d’informations sur le fonctionnemment de CNS:

Plusieurs fois par année, CNS organise des collectes de vélos usagés à travers le Québec.

Ces vélos sont envoyés à l’entrepôt, à Montréal où ils sont classés et empillés, prêts pour leur seconde vie dans le Sud.

Les conteneurs sont remplis et distribués aux partenaires du Sud.
CNS envoie environ 10 conteneurs par année.

Chaque conteneur compte environ 450 vélos, en plus des pièces et outils supplémentaires gracieusement donnés par des magasins de vélos locaux. Le coût de la collecte, de l’entreposage et de l’envoi du conteneur est de 20 000$.

Notre objectif de levée de fond est de 20 000$. Quelle coïncidence!

Jusqu’à maintenant – merci à nos généreux donateurs-, nous avons amassé 2000$. Nous sommes encore loin de notre objectif, alors svp, DONNEZ!

La survie de Cyclo Nord-Sud dépend des donations privées.

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Article in today’s Gazette

March 22nd, 2010 · 1 Comment

 

Couple biking from Alaska to Argentina for charity, The Gazette, by Andy Riga

 Pedaling south to help bring bikes to those who need them (blog)

 

We’re in El Salvador!

Nous sommes au Salvador!

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Sweet Home Guatemala

March 20th, 2010 · 2 Comments

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It’s morning.

As I brew the coffee and stir the oats, my head is filled with the rich spicy scents of pine and cedar. The air is cool and heavy. The mist coats the coniferous forest and tall grasses and darkens the fly of our tent.

Where are we? Northern British Columbia? There’s something oddly comforting and familiar about this place.

We pack up and roll our loaded bikes down the hill from our secluded wooded campsite to the road. We start pedaling on our second day of pure climbing, crawling at 4 km/h up a brutal 20% grade that simply never ends. We’ve gone from sea level to over 4000 metres (15 000 feet) in less than three days.

The wall ahead of us represents the bare limit of our physical and mental abilities. With 100-pound bikes and a final destination over 10 000 km away, this is the kind of day that for some ends at the nearest bus station.

And that’s exactly where we’d be if we were still riding in the furnace-like tropical heat that only recently described our days. There would be no shame in it – to carry on in those conditions would be dangerous and stupid.

The cold wind is refreshing, invigorating, and necessary for the task at hand.

We come out above the cloud-line and see forested peaks in all directions. The mountains’ lower slopes disappear under a thick, rolling whiteness, and we continue on in the early sunlight. An elderly indigenous woman in traditional dress consisting of a colourful long skirt and an embroidered blouse of heavy fabric walks toward us along the deserted road with a bundle of firewood on her head. She smiles and says “Buenas dias” with a thick accent that is probably Mam, which would be her first language.

Okay. Not so familiar.

Still, there is something warm and genuine in the demeanors of those we meet along the road. As we ride through the quiet morning,  each person we meet smiles openly, raises a hand, gives some words of greeting, of encouragement, of welcome. We feel welcome.

In Guatemala we’ve met with relentless generosity, both from locals and people from back home who have set up camp in this country. A roof, a hot meal and good conversation with new friends are things we’ve come to appreciate after living in our tent for half a year. In Mexico´s vast expanses, we were lucky to have breaks of hospitality during what sometimes seemed a long and lonely trek. At every turn so far in Guatemala, people have opened their doors to us, shared their meals with us and talked with us into the night, expecting absolutely nothing in return.

Though we’ll soon be crossing the border into El Salvador, we will definitely return one day. If the stories are to be believed, the danger of being attacked and robbed is more real here than it’s been since the start of our journey. Today a police officer warned us to pull of the road early and find a safe place to spend the night. A city bus had been held up by gunmen only hours earlier on that particular stretch of highway. He shook our hands and wished us luck. As we were looking for a suitable spot, a guy in a pickup truck asked us if we needed any help. Moments later, he was unlocking the door for us to his nearby office (with kitchenette and shower). He shook our hands and sped off to Guatemala City for the night, leaving us alone.

There may be bad elements here, which should come as a surprise to no one. This country’s past includes a brutal civil war that ended in a relatively recent cease-fire. We’ve learned that we’re in far greater danger of being invited for supper, however, than of meeting any banditos, and this makes all the difference to how we feel about this place.

Many have stayed away and will continue to stay away because of the stories, which in my opinion is a mistake. The beauty we´ve found in the Guatemalan highlands has humbled us, and our encounters with its people have, to some degree, changed the way we  see the world and those with whom we share it.

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Pacaya on Fire – Antigua Guatemala

March 17th, 2010 · 1 Comment

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We managed to jump into an overnight trip to Pacaya, a big, belching, fuming, spewing volcano right near Antigua! A non-cycling activity was a welcome and refreshing change. Tomorrow we ride downhill toward El Salvador. Happy Saint Patrick’s Day!

Enjoy the pics and the video.

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100 photos de Baja California Sur – Mexique

March 15th, 2010 · No Comments

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Pédaler chez les Mayas

March 14th, 2010 · 1 Comment

San Pedro la Laguna

Sous les ordres de notre amie Geneviève, nous avons fait un détour pour aller la visiter dans son petit paradis à San Pedro la Laguna. Elle y retourne chaque année, comme plusieurs autres voyageurs à la recherche d’un lieu enchanteur, relaxant et vraiment abordable. Nous avons vécu au rythme des touristes d’ici: nous avons dormi quatre nuits dans un hôtel à 5$ la chambre, écouté plusieurs films, bu des shooters de Quezalteca, découvert le voisinage à travers les ruelles étroites, emprunté un tuk-tuk (mini-taxi sur trois roues) pour se rendre au marché, etc.

Vue du toit de l'hôtel

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En quittant, nous avons même eu droit à un tour de lancha sur le lac Atitlan pour se rendre à Panajachel pour poursuivre notre chemin; impossible de reprendre la même route en serpentin à travers les montagnes – des descentes de 20% à 30% d’inclinaison en lacet sur des dizaines de kilomètres. Mes freins n’ont jamais autant crié; j’étais sûre que mes jantes allaient exploser! On savait que c’était un chemin à sens unique!

Maya Pedal
Un peu plus loin, nous nous sommes arrêtés chez Maya Pedal, une ONG guatémaltèque qui construit des bicimaquinas. Des quoi? Des machines construites à partir de pièces de vélos qui fonctionnent quand on active le pédalier.

Carlos, l’un des fondateurs, a entre autres imaginé et créé une pompe à eau, un écaleur de noix, une machine à laver, un mélangeur, un générateur d’électricité et un dégraineur de maïs. J’ai testé et approuvé l’efficacité de ce dernier! Une vraie partie de plaisir!

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A Day in the Life of Team Pedaling South

March 11th, 2010 · No Comments

My last mock-post about brushing our teeth on our bikes got me thinking: we haven’t written a lot about our daily routine in while. Just thought I’d fill in some of the details of our daily grind so you can “see” us better when you wonder “what in the name of Jiminny Cricket are those two doing right now?”

Well, it’s like this (or at least it was like most of the way through Mexico).

At around 6:15, the sky gets light. If we’ve crashed in somebody’s field or orchard at a rancho, dudes with machetes show up around 6:30 and say “Buenas Dias!” The Mexican workday begins muy temprano.

I fly out of bed and make 4 shots of espresso with our little stainless coffee maker. I try to get through a short story or some poems from my massive American literature anthology and take a few notes. I’m trying to keep alive whatever literary instincts were mine upon leaving Montreal so that I can teach the stuff once this trip is over (anyone with leads on college teaching gigs for September 2010, feel free to drop em my way). While reading, I make some oatmeal. Lucie packs up the bedding and we eat.

We usually hit the road around 8:00. We point our portly war ponies southward and stomp on the pedals. The beasts shudder to life.

We reset our speedometers to record the day’s mileage. Within seconds, a pickup skidding along the highway passes by and the five or ten people riding in the back yell and wave at us and giving us the thumb’s up. Awesome.

We ride till we hit a gas station (the nationalized “Pemex” in Mexico, which I’ve rechristened “Poomex”). We use the washrooms, wash a pair of shorts and a pair of socks in the sink, fill up our bottles and the bladder and treat the water. If the stove is low, we get some gas too.

Then we ride, ride, ride. Through jungles. Over mountains. Across deserts. By the edges of cliffs that drop to the ocean. By cattle ranches and coconut palm plantations. We hit an internet place if we pass through a town, send one or two E-mails and update the map. Get some bananas. Stop and eat. Stop and eat some more. Get some mangos, eat em. Pick mangos up off the ground, eat em. Stop at a tortilleria, get some hot ones and shove em in our mouths. Eat some refried beans. Pour some cajeta down our throats. Get a litre of yogurt drink and gulp it down. If it’s been a while and the timing’s right, we splurge on tacos. Sometimes I get a cookie. You get the idea.

If we see a beach along the road we stop and jump in the ocean. There were dozens of gorgeous empty white sand beaches along the central coast of Mexico, but since Puerto Escondido they’ve kind of tapered off, as the road no longer follows the coast.

We ride about 100 km a day. If there’s a big city in our way, we try to camp about 15 or 20 km on our side of it; that way we can ride into town the next morning and take care of whatever tasks happen to be on our list (usually groceries and internet-related stuff) and then get clear. It’s harder to find good camping near a city.

Once we’ve reached our magic number and the sun starts getting low, we look for a hole in a fence, an abandoned mango orchard, a side road with some cover, or, if we’re feeling social and energetic, a rancho or family farm. Sometimes after a long hard day we’re tired and just want to rest and not talk to anyone. And sometimes we enjoy being stared at by an entire family as we pitch the tent. Actually, it can be a real blast, and some of the best nights of the trip have been chance encounters with hospitable strangers, the details of which I’ll cover in future posts.

To have some kind of mental life (or speak Spanish) after 6:00 p.m., I have to slam back an espresso right after we get off the bikes. Otherwise I start fading right after we make supper and eat. It’s often a mad dash to get the tent up once we find our spot, especially if the ground is carpeted with tarantulas, giant red ants, rattlesnakes and scorpions and the air is thick with mosquitoes and no-see-ums. After my coffee, we get some water on the stove for rice or pasta. While it boils, we take turns “showering” under the drizzle from our water bag hung from a tree and then change into clean-ish clothes. No bears down here: we eat most meals in the tent.

After supper, we transfer the day’s photos onto the netbook and enjoy a little slide show. We work on our next photo gallery (selecting and deleting from thousands of images), try to finish a post or article, work on job applications, look at the map to plan our route and then make a list of the next day’s tasks.

Somewhere between 9 and 11 p.m., it’s lights out.

I usually wake a couple of times in the night to yell at jaguars, armadillos, wild boars, iguanas, mice or whatever else is crashing around in the trees or sniffing around the tent.

There you are! A day in the life of Team Pedaling South!

Our routine changes along with the local climate, geography and culture. By way of a sneak preview, I can definitely say that our average day in Guatemala is a different animal altogether… stay tuned!

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Guatemala: la tête dans les nuages

March 7th, 2010 · 5 Comments

Traverser les frontières en vélo n’est jamais très reposant. Celle du Mexique au Guatemala était haut, très haut en couleurs!

D’abord, en arrivant à Talisman, la ville frontière du Mexique, une vingtaine de soldats aux traits tendus nous attendaient. L’un d’eux nous fait un signe de venir vers lui.  «Que faites-vous? Que transportez-vous? Ouvrez vos sacs!», nous demande-t-il autoritairement. Torrey obéit. Il ouvre sa saccoche avant et sort la première chose qui lui tombe sous la main: son livre de poésie espagnol et son dictionnaire anglais/espagnol. Nous lui expliquons que nous avons commencé notre voyage en Alaska il y a 6 mois, etc. Les traits de son visage s’adoucissent. Il semble impressionné. Très impressionné même. Avant de nous donner le feu vert, il insiste pour nous serrer la main et nous souhaite un bon voyage. Nous avons toujours eu de bons contacts avec les militaires mexicains, du début à la fin!

 

Après une courte descente, nous arrivons au bout d’une route quasi désertique. Tout au loin, on pouvait lire sur un écriteau : «Feliz viaje y pronto retourno». Au moment même où mon regard fixait l’horizon, un adolescent d’environ 15 ans apparaît devant nous en levant sa main. «Stop! Passeport!» Il est insistant et harcelant. No way. Je ne vais pas donner mon passeport à un mineur! Il me montre sa carte d’identité, un papier plastifié qu’il porte au cou. Je ne prends pas la peine de le lire, j’avance en essayant de l’ignorer.

 

Entre temps, des dizaines de changeurs de monnaie se font la guerre entre eux pour arriver à nous les premiers. Nous n’avons plus d’argent à échanger. Dommage pour eux.

L’adolescent nous conduit à la douane mexicaine. Il se porte volontaire pour surveiller nos vélos. Il est hors de question, nos vélos nous suivent. Cinq minutes suffisent pour le contrôle de nos visas mexicains. Nous quittons. L’adolescent réapparaît, cette fois-ci avec ses amis. Ils doivent être cinq à nous encercler. Je ne comprends pas ce qu’ils disent, ni ce qu’ils veulent. Moi, je veux simplement la paix!

L’un deux nous pointe un guichet où nous devons faire étamper nos passeports pour entrer au Guatemala. Nous laissons nos vélos sur la rampe, quelques mètres derrière nous. Le douanier guatémaltèque me pose plusieurs questions. Ses mots ne se rendent pas à mes oreilles. Je lui demande de répéter quelques fois quand soudainement, un autobus bondé se vide entre nous et nos vélos. Je regarde Torrey nerveusement. «Occupe-toi des passeports, je surveille les vélos!» C’est le chaos!

Torrey revient quelques minutes plus tard. Nos papiers sont en ordre. Les adolescents nous entourent toujours. L’un d’eux nous inforrme qu’il faut lui payer une taxe pour les vélos. C’est une arnaque; il veut de l’argent. Un homme dans la file nous dit qu’ils veulent un pourboire, mais que c’est optionnel! Un pourboire? Pour nous avoir embêté et harcelé? Nous quittons, cette fois définitivement, à travers la foule dense.

 Entre temps, le ciel s’est couvert de nuages et nous envoie trois gouttes de pluie.

Dans la rue, tout est différent. Musique, nourritures, senteurs, tenues vestimentaires, traits raciaux… un réel contraste avec le Mexique. J’aurais aimé filmer le tout, mais il y a des moments où mieux vaut se retenir… Avant de traverser l’écritaux annonçant l’entrée au Guatemala par contre, je n’ai pas eu le choix de capturer le moment!

 

Nous avons roulé les premiers kilomètres, le sourire aux lèvres. Il n’a fallu que quelques instants pour tomber sous charmes de ce pays.

 Nous avons traversé Malacatan, la première grande ville. Irrésistible! Comme au Mexique, on se fait saluer par des coups de klaxon et dévisager du regard.

 

 

En quittant la municipalité, le ciel s’est assombri. Sans que nous ayons eu le temps de nous préparer pour l’orage, il a commencé à pleuvoir. À notre gauche, un type nous regarde et nous fait signe de venir se réfugier chez lui. C’est comme ça que nous avons fait la connaissance avec José et sa (grande) famille. Il nous propose de rester pour la nuit. Proposition acceptée!

 

Au moment de lancer la tente dans la court avant, tout le voisinage est au rendez-vous. Une vingtaine d’enfants et adultes scrutent nos moindres gestes. J’entends José expliquer qui nous sommes. «Ils sont venus de l’Alaska en vélo. Ils ne parlent pas beaucoup espagnol.» Nous sommes les premiers gringos qu’ils rencontrent, c’est évident.  

 Le lendemain, nous nous mettons en route pour San Marcos. On nous avait prévenu qu’il s’agisssait d’une longue et difficile ascension, mais je ne savais pas que de telle route existait. Le dénivellé moyen est de 10 à 20%, pendant 50 kilomètres! La première journée, nous avons roulé 30 km avec une vitesse moyenne de 6 km/heure. C’est tellement lent que les vélos ont peine à se tenir droit. Chaque coup de pédale demande un effort soutenu. En compensation, nous recevons des tonnes d’encouragement, avons droit à des vues spectaculaires, roulons dans un climat plus frais et buvons de l’eau qui ne soit pas aussi chaude que du thé!

  

 

Le matin suivant, il restait au moins 20km de pur grimpe. J’avais des papillons dans l’estomac juste à y penser… et un peu peur de ce qu’il me restait à affronter. La dernière fois que je me suis sentie comme ça  remonte à ma première  participation au Championnat Canadien et à la Coupe du monde sur le Mont Royal.

A la toute fin de l’ascension, nous avons croisé un cycliste qui nous a dit être à plus de 4000 mètres d’altitude. Je le crois sur parole, avec tous les nuages au-dessous de nous!

  Pas facile le Guate, mais j’adore, j’adore, j’adore!

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